C’est l’avant dernière recette de notre Halloween Challenge… Et avant d’enfiler le tablier et de retrousser ses manches d’apprenti chef, parlons un peu des origines et des traditions d’Halloween.
A l’origine, ce sont donc les Celtes d’Irlande qui, vers l’an 100 après J.-C., avaient pour coutume de célébrer l’Oiche Shamhna, le dernier jour de l’année marquant la fin des moissons. Puis ce sont les Anglais qui par la suite ont appelé ce jour l’« Allhallow-Even » devenue ensuite « Halloween » et signifiant « Eve of all saints » à traduire par « veille de la Toussaint ».
Les Celtes étaient persuadés que pendant la nuit de l’Oiche Shamhna, les esprits des morts quittaient leur monde pour revenir parmi les vivants. Un bûcher était alors allumé afin de les effrayer et de les faire fuir. L’idée est restée puisqu’il est désormais de coutume de se déguiser en monstres et de décorer les maisons et les jardins de Jack O’Lantern pour chasser ces derniers.
Outre les déguisements et le fameux « trick or treat » (« des bonbons ou un sort »), d’autres coutumes se sont par la suite instaurées en Irlande. C’est le cas notamment du Barm brack, un gâteau irlandais typique, confectionné et consommé spécialement à l’occasion de la fête des morts et que je vous propose de découvrir aujourd’hui. A mi-chemin entre le cake et la brioche, il est composé de fruits secs et est parfumé grâce aux épices, à l’alcool et au thé noir.
La version que je vous propose aujourd’hui se rapproche davantage du pain d’épices que de la brioche car je n’y ai pas mis de levure de boulanger, mais le résultat n’en est pas moins satisfaisant.
De plus, j’ai remplacé la farine de blé ordinaire par de la farine de grand épeautre complète lui conférant un aspect et une saveur bien plus rustique. Et pour accompagner ce dernier, j’ai eu envie d’un sirop de sucre de coco (oui, encore…) au citron vite fait bien, pas désagréable du tout et qui relève encore davantage les saveurs.
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Barmbrack à l’épeautre et sirop au citron
ingrédientsLe Barmbrack300 g de fruits secs (au choix)
[Ici : 100 g de raisins secs
50 g de figues séchées
50 g de cranberries
50 g de dattes]
Zeste d’1 citron ou 50 g d’écorces confites de citron
250 ml de thé noir bien infusé
50 ml de Cointreau ou de Whisky
1 œuf
225 g de farine d’épeautre T110
80 g de sucre de coco
½ cac mélange 4 épices
1 sachet de levure chimique
Le sirop au citron50 g de sucre de coco
jus d’1/2 citron
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méthodeLe BarmbrackFaire infuser un thé noir de votre choix environ 10 minutes pour qu’il soit bien fort.
Dans un bol, mélanger les fruits secs et le citron confit (ou le zeste de citron), le thé noir et le Wisky (ou le Cointreau).
Laisser macérer une nuit ou environ 12h.
Préchauffer le four à 180° C.
Dans un saladier, mélanger la farine, la levure, le sucre, les épices puis ajouter l’œuf légèrement battu. Mélanger légèrement.
Ajouter ensuite les fruits secs avec leur jus puis mélanger. La pâte doit être collante et pas trop liquide.
Enfourner environ 50 min à 180°C.
Le sirop au citronPresser le demi citron afin d’en extraire son jus.
Verser le sucre dans une casserole avec le jus de citron et faire chauffer sur feu doux.
Laisser épaissir doucement en remuant continuellement (le temps que le sucre fonde bien et que le mélange soit fluide).
Verser dans un récipient et laisser refroidir.
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Ce gâteau est très bon après quelques jours. Il a alors eu le temps de bien s’imprégner de tous les arômes des fruits et de leur sucre ainsi que de la saveur des épices.
A noter : en Irlande, il est de coutume de glisser dans ce gâteau une pièce de monnaie et un anneau. Il est alors présagé richesse à la personne tombant sur la pièce et mariage à celle recevant l’anneau.
Comme quoi, à Halloween, on ne pense pas qu’à chasser les sorciers et les mauvais esprits… A ce sujet d’ailleurs, je ne peux m’empêcher de partager avec vous une anecdote : c’est par un total concours de circonstances que, grâce à l’une de mes collègues de travail, j’ai pu parcourir hier un manuscrit datant du XVIIIème siècle (un vrai de vrai oui oui !) provenant des collections de la Société Archéologique de Bordeaux, et mentionnant les superstitions des Landais de l’époque. On ne le criait pas haut et fort à cette époque, mais on craignait encore les sorciers, les mauvais esprits et… les loups garous ! Juste pour le fun et parce que c’est dans le thème, en voici quelques lignes concernant les sorciers : « Sorciers : de tout temps, dans notre pays de Gascogne, on a cru qu’il y avait des gens qui s’adonnaient au commerce du Diable, et cette croyance est encore bien vivace surtout parmi le peuple qui habite le fond des Landes. Si le sorcier inspire la crainte et même la terreur, cela tient à la croyance que grâce à un pacte avec le Diable, il a le pouvoir de donner la maladie et de jeter des sorts. Il a également le privilège de les enlever. L’homme doué de ce don est ordinairement un paysan déclassé, plus lettré que les gens de sa condition. Il n’a jamais eu le goût du travail agricole. Il s’est procuré quelques livres de médecine ou de magie. »
Puis l’auteur s’adonne à nous livrer quelques astuces pour repérer ces êtres peu fréquentables et pour les empêcher de nuire : « Deux pailles en croix arrêtent la marche des sorciers. ». Ou bien : « Pour connaître s’il y a un sorcier dans la maison, on suspend une branche de houx au plafond, si la branche reste verte, c’est une preuve qu’il n’y a pas de sorcier, si par contre, elle se dessèche il est permis de croire que la maison est hantée par les mauvais esprits. » Mais encore (et c’est ma préférée) : « Quand le curé à la fin de la messe oublie de fermer le livre toutes les personnes qui sont sorcières ne peuvent plus sortir de l’église et marchent tout le temps à reculons. »
Bon ! Ben y’a plus qu’à… ramasser brins de pailles et branches de houx !
De quoi s’occuper avant de découvrir demain l’ultime recette de votre Halloween Party.
Et si vous avez raté les premières, voici un récapitulatif :
- #1 – Doigts de sorcières accompagnés de leur sang frais aux fines herbes
- #2 – Œufs mimosa pourpres à l’avocat
- #3 – Tartelettes potimarron et chocolat (sans gluten !)
- #4 – Pop corn au caramel de potimarron
- #5 – Courges farcies aux épinards et au saumon fumé
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Presquebonneàmarier says
30 octobre 2016 at 16:52Merci pour le rappel des origines d’Halloween et pour le passage du vieux grimoire ! Je ne connaissais pas du tout ce gâteau irlandais… tu pense qu’on peut remplacer le whisky par du rhum ? Certes un peu moins irish mais davantage à mon goût ^^ Bises !
La_FEP says
30 octobre 2016 at 18:01C’est un gâteau que j’ai découvert il y a maintenant 4 ans (c’est parce que je suis une grande fan d’Halloween ! ^^). Je trouvais sympa de partager la recette pour l’occasion. Je pense qu’avec du rhum ambré, le résultat ne devrait pas être mal ! Il faut tester. Après, si cela peut te rassurer, je déteste vraiment le whisky, rien que l’odeur me donne des haut-le-coeur. Et bien l’avantage de cette recette c’est qu’il parfume juste ce qu’il faut le gâteau sans que son goût le gâche pour autant. J’avoue avoir été agréablement surprise du résultat la première fois que je l’ai fait. Dis moi si tu testes avec du rhum, ça m’intéresse. Et merci pour le commentaire, tchou ! =)
consultation voyance gratuite says
23 mai 2017 at 11:44Coucou ,!!!! merci bcp pour la recette ! ça à l’air bon ! Bisous.