Un legs mystérieux
Janvier
C’est par une journée glaciale mais ensoleillée,
que Peter Sour, l’hôte du Manoir du bois doré,
arrive à bon port après un long voyage agité.
Il pose ses valises épuisé, lassé, peiné…
Le Professeur Jonathan B. Anks, botaniste et naturaliste renommé
ayant formé Peter il y a bien des années à l’étude de la faune et de la flore dont il est passionné,
il y a quelques semaines, est décédé.
Appelé par un ami pour le commémorer,
Peter s’en est donc allé.
Après tant de jours passées à sillonner les routes dans sa calèche délabrée,
il rentre de cette excursion préoccupé et tourmenté,
avec quelques affaires à étudier de prêts.
Des affaires que le professeur, à sa grande surprise, lui a léguées.
En entrant dans ses quartiers, un sentiment de soulagement l’accueille,
laissant de côté les angoisses de cette période de deuil.
Qu’il est heureux de retrouver son bureau d’étude,
ces derniers temps délaissé.
Son antre où il passe le plus clair de son temps par habitude,
à se terrer.
Il y règne une ambiance de cabinet de curiosité.
Toutes les trouvailles de ses expéditions passées,
tous ces objets qu’il aime côtoyer, collecter, observer, analyser,
toujours dans le but d’en percer les moindres secrets,
y sont, avec minutie, soigneusement exposés.
A peine entrée dans son bureau,
Peter ouvre sa sacoche d’un noir corbeau.
En en sortant les premiers documents,
il s’aperçoit de la présence inattendue
d’un présent bien en vue
dont il reconnaît la provenance spontanément.
Hannah-Belle, sa jeune cuisinière,
attentionnée dans ses manières,
a préparé son arrivée
en lui déposant un en-cas des plus raffinés,
qu’elle savait, le réconforterait.
La verrine de tiramisu trône là,
installée sur son carnet de notes aux teintes chocolat,
attendant depuis peu, encore frais, son heure de glas.
Qu’il apprécie ce geste si délicat.
C’est le cœur un peu plus léger,
que Peter s’installe donc, prêt à affronter cette peine qui l’assaillait.
Il commence ainsi à éplucher les documents légués,
tout en se délectant de ce met.
De ce met onctueux…
De ce met onctueux et délicieux.
Un herbier, une vieille boussole, et une liasse d’actes notariés.
Voilà donc le lègue de notre ami subitement trépassé.
Perplexe et intrigué.
Voilà les sentiments de Peter en cet instant donné.
Parmi tous les herbiers que le Professeur au cours de sa carrière a constitué,
pourquoi précisément celui-ci lui serait donc légué ?
Et que faire avec tous ces actes notariés dont il ne connaît les identités mentionnées ?
Aucune note, aucune information,
aucune mention pour répondre à toutes ses interrogations.
Le professeur ne lui a rien laissé de plus pour l’aiguiller.
Peter commence alors à parcourir l’herbier.
Rien de bien exceptionnel pour commencer.
Il note de prime abord, le caractère commun des plantes y étant recensées.
Souci médicinal, fleur de pissenlit, gesse…
Il continue de tourner les pages avec délicatesse.
Et tout à coup, une chose l’interpelle.
Il revient en arrière sur une page qui précédait.
Son regard se pose, alors interloqué
sur une feuille de chrysanthème, de la sorte identifiée.
bien qu’elle présente un caractère si singulier :
à la base du pétiole, deux stipules opposées,
non caractéristiques des chrysanthèmes que l’on connaît.
Un astérisque sur le côté récemment ajoutée.
Une écriture qu’il ne connaît.
Et une feuille visiblement mal identifiée.
Une question traverse alors son esprit aiguisé :
par son ami cet herbier a-t-il bien été créé ?
Il parcours alors de part en part le carnet
à la recherche d’un autre nom mentionné
pouvant répondre aux différentes questions posées.
Rien.
Son attention se porte alors sur les actes notariés.
Après une lecture minutieuse de ces papiers,
Peter comprend enfin de ce dont il vient d’être missionné.
Un herbier avec une feuille rare, à identifier.
Une liasse d’acte notariés lui indiquant son éventuelle provenance, à préciser.
Et une boussole, celle de son maître, le guidant dans sa mission, à n’en pas douter.
A travers ces trois objets,
Le professeur lui offre l’opportunité de poursuivre la quête que depuis longtemps, il avait entamé.
Celle de trouver la légendaire fleur d’or,
le chrysanthème incurvé pourpre, la fleur des morts,
qu’aucun botaniste n’aurait encore à ce jour identifiée.
De quel hommage vient-il d’être couronné ?
Et de quelle mission vient-on de l’incomber ?
Peter, à la fois émue et profondément touché,
sent poindre en lui la reconnaissance d’un pair qu’il aimait,
d’un père qu’il n’oubliera jamais.
Car quoi de plus gratifiant pour un disciple passionné,
que de poursuivre la quête de son maître déjà bien débutée ?
Que de prendre le flambeau et de perpétuer à travers les prochaines expéditions à préparer,
le travail, la mémoire et les précieuses connaissances si convoitées,
d’un botaniste réputé pour ses travaux si renommés.
Excitation, enthousiasme, fierté…
Désormais, Peter le sait…
Une nouvelle aventure a commencé.
Tiramisu et biscuits à la cuillère maison
ingrédientsLes biscuits à la cuillère :
3 petits œufs à température ambiante
80 g de sucre blanc en poudre
40 g de farine
40 g de fécule de pomme de terre
1 c. a s. d’arôme de vanille liquide
1 pincée de sel
du sucre glace
Le tiramisu :
250 g de mascarpone
3 œufs à température ambiante
50 g de sucre
1 verre de café (environ 170 ml)
1 cas d’Amaretto (facultatif)
14 biscuits à la cuillère
1 pincée de sel
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méthodeLes biscuits à la cuillère :
Préchauffer le four à 180° C.
Clarifier les œufs en séparant les blancs et les jaunes.
Peser tous les autres ingrédients et les répartir dans des récipients.
Dans un saladier, mélanger les blancs d’œufs avec une pincée de sel et la moitié du sucre en poudre. Battre en neige bien ferme. Vers la fin, ajouter le reste du sucre et battre encore un peu jusqu’à incorporation complète du sucre.
Ajouter les jaunes d’œufs. Mélanger un tout petit peu avec une spatule (ne pas trop mélanger car le gras des jaunes d’œufs fait retomber les blancs en neige).
Ajouter ensuite la vanille ainsi que la farine et la fécule en les tamisant. Mélanger de nouveau à la spatule jusqu’à incorporation complète sans trop travailler la pâte.
A l’aide d’une cuillère, former les biscuits sur une plaque en fer ou sur du papier cuisson à l’aide d’une cuillère ou d’une poche à douille avec une douille ronde de 10 mm.
Saupoudrer de sucre glace une première fois. Attendre un peu et remettre une seconde couche.
Enfourner sans attendre environ 11 min à 180° C.
Une fois refroidi, il est possible de les saupoudrer une nouvelle fois de sucre glace mais ce n’est pas une obligation.
Le tiramisu :
Préparer un verre de café, y ajouter l’Amaretto.
Clarifier les œufs en séparant les blancs et les jaunes.
Dans un saladier, battre les jaunes d’œufs avec le sucre jusqu’à ce que le mélange blanchisse.
Ajouter le mascarpone et bien amalgamer.
Dans un autre saladier mélanger les blancs d’œufs avec la pincée de sel et les battre pour les monter en neige.
Les incorporer délicatement au mélange précédent à l’aide d’une spatule.
Casser les biscuits à la cuillère en deux, les tremper rapidement dans le café et en disposer deux moitiés au fond de chaque verrine. Verser de la crème par dessus. Remettre une couche de biscuits imbibés de café et remettre une couche de crème. Il est possible de finir la préparation par une petite couche de crème disposée à l’aide d’une poche à douille pour donner un rendu de petites boules.
Laisser reposer au frais minimum 4h pour que la crème se fige.
Juste avant de servir, saupoudrer le dessus de chaque verrine de cacao en poudre.
Servir sans attendre.
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la recette en vidéo :
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