Il y a des plaisirs dans la vie, pour lesquels nous serions prêts à braver pluie, vent et neige rien que pour en bénéficier. Et bien, c’est ce dont je me rends compte chaque weekend quand il m’est enfin permis de me rendre au marché qui se trouve à côté de chez moi. J’aime m’y rendre tôt, quand les rues sont encore calmes, que tout le monde n’est pas encore debout et que ce n’est pas la cohue devant les étals sans quoi il me faudrait jouer des coudes pour acheter trois carottes. Avant d’y aller, c’est toujours la même histoire : je prépare soigneusement ma liste de courses après avoir plus ou moins établi la liste des repas qu’il nous faudra confectionner pour les prochains jours, je mets des sacs dans mon sac à dos (oui, je fais une mise en abyme de sacs !), je vérifie que j’ai bien mon portefeuille, j’embarque mon parapluie, et je pars braver les intempéries pour aller acheter des légumes à 20 minutes à pied de chez moi. J’aime y aller en marchant, même si c’est un peu loin. J’aime y aller, même quand il fait froid et j’aime même y aller quand il pleut. Parce qu’à chaque fois, je sais que je vais revenir les bras chargés de bons produits, locaux et de saison, que je vais faire des découvertes, que je vais ramener des fruits et des légumes que je n’aurai pas prévus d’acheter et avec lesquels il me faudra faire preuve d’imagination en cuisine.
Faire le marché me fait un bien fou ! Cela me vide la tête et me détend.
[Noooon ! Ne partez pas, je ne suis pas si bizarre !]
Finalement, pour moi le marché, c’est comme la bibliothèque : c’est un endroit où j’aime flâner. Quand j’arrive, je n’ose pas me précipiter sur les premiers stands qui s’offrent à moi. Non, j’aime faire le tour des exposants une fois, deux fois, parfois trois fois pour repérer les producteurs locaux et/ou bio et les produits qui auront la plus fière allure. J’y admire en même temps la panoplie de couleurs qui s’offre à moi et j’en prends plein la vue. J’ai toujours envie de tout acheter, partout. Et de les cuisiner, d’inventer pleins de jolies recettes, de les photographier et de vous montrer tout ça ! Mais bon, je me raisonne. Alors, j’observe les prix, je les compare, je continue mon tour et je finis par faire mon choix.
Parfois, j’achète rien qu’en observant le comportement des vendeurs. Il y a quelques semaines, j’ai acheté une botte d’aillet à une petite grand-mère toute recroquevillée derrière son stand. Elle n’avait pas fière allure. Elle n’était pas comme tous les autres, à promouvoir haut et fort ses produits. Non, elle était juste là, attendant que quelqu’un veuille bien acheter une de ses bottes (pas ses bottes en caoutchouc hein ! ses bottes d’aillet !). Alors j’ai fait le tour, et je suis revenue vers elle pour lui en acheter. Juste parce qu’elle ne disais rien, juste parce qu’elle attendait, qu’elle était là et que tout le monde semblait l’ignorer. Elle me donnait envie de lui dire « tu n’es pas insignifiante, merci d’être là ». C’est aussi pour ces petites choses que j’aime cet endroit. Et ils étaient bons ces aillets !
Comme je vous le disais, quand j’y vais, j’ai toujours une liste de ce qu’il me faut acheter. Mais en réalité, il m’est quasiment impossible de revenir seulement avec ce qui était prévu. Se laisser guider par ce que la saison a à nous offrir est particulièrement appréciable. Il y a toujours une surprise qui m’attend. Les premières fraises, l’arrivée des asperges, l’odeur des melons qui reviennent envahir les étals… je n’y résiste pas (oui, je suis faible !). Une fois, je suis revenue avec deux gros sacs plein de légumes, uniquement pour pouvoir les photographier [ok, là vous vous dites que la fille est vraiment bizarre…].
Du coup, quand je me retrouve avec plein de légumes à la maison, il me faut trouver comment accommoder le tout. Et bien l’astuce toute simple, c’est de faire rôtir. C’est facile, la préparation est rapide et il n’y a qu’à laisser cuire au four en remuant de temps en temps.
Pour cela, les légumes racines sont parfaits car, de manière générale, ils s’accommodent bien ensemble. Et comme il y en a beaucoup et pendant longtemps (à peu près la moitié de l’année, soit d’octobre à mai), il y a de quoi faire.
Et là, certains se disent : « Mélanie, c’est bien jolie, mais c’est quoi les légumes-racines ? »
Ce sont tous les légumes qui poussent dans la terre autre que les bulbes du type oignons, poireaux, ail et compagnie. Autrement dit, carottes, betteraves, panais, radis, céleri rave, navets, etc. sont des légumes-racines.
Après une de mes « crises de marché » (c’est ainsi que j’appelle mes achat compulsifs de légumes du marché), je me suis donc retrouvée avec de nombreux légumes-racines sur les bras : des carottes, une grosse betterave, des navets et des pommes de terres. Je me suis donc dis que les faire rôtir tous ensemble plutôt que d’en faire une soupe comme à l’accoutumée, changerait un peu. Avec un peu d’huile d’olive, du thym citronnée et du romarin frais, le tour est joué.
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23 mai 2017 at 11:29Bravo ! Votre blog est l’un des meilleurs que j’ai vu !
Little No says
2 septembre 2017 at 16:46Je note cette recette, et je vais même l’essayer de ce pas !
A bientôt,
Little No’
http://touchesdenvie.wordpress.com
La_FEP says
4 septembre 2017 at 21:24Super ! N’oublie pas de me faire part de ton avis ! 😉
Little No says
4 septembre 2017 at 21:33Je l’ai un peu modifiée mais en respectant ta recette de base. C’était très bon. On a adoré avec mon mari !
La_FEP says
7 septembre 2017 at 19:40Super ! Je suis contente que ça vous ai plus à tout les deux ! Merci pour le retour ! =D
Little No says
4 septembre 2017 at 21:33Puis ça change de la betterave à la vapeur en salade
La_FEP says
7 septembre 2017 at 19:40Tout à fait ! 😉