Aujourd’hui, le temps est gris. Le froid est arrivé, les feuilles sont tombées, l’automne est bel et bien installé. C’est l’occasion de cuisiner les pommes, le fruit incontestable de cette belle saison, mais c’est aussi l’occasion de vous parler en deuxième partie d’article, de pleine conscience.
Si vous avez lu mes articles précédents, vous connaissez surement déjà ma passion pour les pommes que vous avez sans doute découverte avec ma compote de pommes maison et mes muffins-banana bread pomme-cannelle.
Cette fois, l’heure est à la tarte tatin. Ma toute première. Et avec une pâte sablée sans gluten, parce que c’est quand même bien plus fun !
Cette tarte tatin, je l’ai longuement réfléchie. Je la voulais, avec des pommes… certes ! mais surtout de saison, sans gluten et avec un index glycémique faible. Et bien c’est un pari réussi.
Et c’est avec une saveur de coco qu’elle se fait apprécié. Car, oui, le beurre est ici remplacé par l’huile de coco et le sucre ordinaire par du sucre de fleur de coco. Une belle alliance de saveurs, douce et parfumée, un brin exotique et coloré.
La pâte sablée sans gluten, quant à elle, peut sembler être la partie la plus technique de la recette, mais rassurez-vous, avec une bonne astuce, le tour est joué en un rien de temps et sans complication aucune.
Passons à l’action avant d’entamer une aventure gustative pleine de conscience.
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Tarte tatin au sucre de coco
ingrédientsLa pâte sablée60 g de poudre d’amande
110 g de farine de riz complète
40 g de farine de sarrasin complète
50 g d’huile de coco solide
90 g d’eau froide
30 à 50 g de sucre de coco
1 pincée de sel
La garniture6 petites pommes Golden
20 g d’huile de coco
30 g de sucre de coco
1 peu de cannelle
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méthodeLa pâte sabléeMélanger la poudre d’amande, les farines, le sucre de coco et le sel dans un saladier.
Faire légèrement fondre l’huile de coco au bain-marie ou au micro-onde (environ 30 secondes), puis ajouter au reste.
Sabler.
Ajouter l’eau et pétrir jusqu’à obtention d’une pâte lisse et homogène (ne pas trop pétrir car la pâte doit être un minimum aérée).
Envelopper la boule de pâte dans du film plastique alimentaire puis réserver environ 30 minutes au frigo.
La garniturePréchauffer le four à 180°C.
Pendant ce temps, huiler légèrement le plat à tarte.
Faire fondre légèrement l’huile de coco avec le sucre puis verser dans le fond du plat à tarte. Bien répartir sur l’ensemble de la surface.
Eplucher et épépiner les pommes puis les couper en quartiers.
Disposer les morceaux dans le plat à tarte et saupoudrer légèrement de cannelle.
Sortir la pâte du frigo puis l’étaler à l’aide d’un rouleau à pâtisserie sur du papier sulfurisé.
Recouvrir les pommes de pâte en renversant cette dernière dans le moule. La pâte étant très friable, il est impératif qu’elle soit étaler sur du papier sulfurisé. Sans cela, cette opération serait plus que délicate à entreprendre. Il ne reste alors plus qu’à retirer délicatement le papier sulfurisé de la pâte.
Retirer le trop plein de pâte sur les bords du plat et les utiliser pour combler les « creux » laissés du fait de l’espacement des morceaux de pommes.
Enfourner environ 40 minutes à 160°C (mon four chauffe très fort, 180°C si votre four le permet donc).
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Maintenant que vous salivez (ou pas… !), j’ai envie de faire un peu de blabla en vous parlant de tout autre chose mais non sans rapport. Laissez-moi aborder avec vous un sujet qui me passionne en ce moment : la pleine conscience.
Pour cela, faisons un exercice. Si vous le voulez bien, j’aimerais que l’on partage, ensemble, nos goûts, nos ressentis, nos appréciations et nos émotions. J’aimerais que vous partagiez ce que vous ressentez, ce qui se dégage de vous quand vous savourez, dégustez, mangez, sentez, palpez les plats, gâteaux et autres douceurs que vous faites vous-même, pour vous, avec vos petites mains. Car c’est un fait : la cuisine se partage, alors pourquoi pas les sensations ressenties en cuisinant et en mangeant ?
Cela vous paraît peut-être étrange que je vous demande cela comme ça, d’un coup, n’est-ce pas ? Et bien, voilà, depuis quelques temps, cette histoire de pleine conscience ne cesse de me turlupiner l’esprit. J’y pense (et puis j’oublie…) oui (mais) j’y pense (surtout quand je suis seule la nuit… Claude François sors de ma tête…), cela m’intrigue et me fascine alors j’ai décidé d’en parler et de partager cela avec vous. D’ailleurs, certains d’entre vous en ont sans doute déjà entendu parler, pour d’autre, cela va être une découverte. Voyons cela d’un peu plus prêt.
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La pleine conscience, qu’est-ce que c’est ?
En gros, c’est une technique de méditation consistant à éprouver consciemment ses expériences vécues sans aucun filtre, jugement ou attente particulière. Simplement en observant, en étant témoin de ses propres sensations. Et ce dans n’importe quel domaine : en faisant du sport, en travaillant, en écoutant de la musique, en lisant, en se douchant, en faisant le ménage, en tout ce que vous voulez en fait… alors pourquoi pas en mangeant ?
En fait, la pleine conscience peut s’exercer pour toute action entreprise. Elle permet ainsi, d’une part d’être pleinement dans ce que l’on fait et de le faire bien voire mieux, d’autre part, de réduire stress, anxiété, ruminations et pensées compulsives parasites. C’est ainsi permettre l’acceptation de nos pensées et de nos sensations et de tirer le meilleur parti de chaque situation.
Vous l’aurez donc compris, ce qui m’intéresse plus particulièrement, c’est bien évidemment d’appliquer cette technique à l’alimentation et plus précisément, à la manière de s’alimenter.
Pourquoi ?
Parce que je pense qu’aujourd’hui, à l’air du vite fait « bien » fait (et là j’en doute !), des fast food, des écrans, des hautes technologies et de nos contraintes à devenir toujours plus (plus polyvalents, plus beaux, plus perfectionnés, plus connectés, plus à la mode, plus plus plus…), nous sommes bien loin de profiter pleinement de chacun de nos actes et de nos produits. Nous surconsommons en permanence et ne savons pas profiter, simplement, sans artifices de ce que l’on a. Nous avons toujours besoin de plus, plus vite. Nous passons notre temps à être parasités par diverses pensées négatives du genre « je perds mon temps », « ce n’est pas assez rapide » ou bien encore « je mangerai en travaillant, pas de temps à perdre ». Ce pose donc la question : il est où le plaisir ?! Et la satisfaction ? Et l’intérêt ? Et l’envie ? Et… tellement d’autres choses qu’on laisse de côté.
Avons-nous seulement conscience de tout cela ? Appréciez-vous que l’on vous en demande toujours plus ? Prenez-vous vraiment plaisir à savourer la vie et ce qu’elle a à vous offrir ? Savez-vous mettre sur pause ? … Bonnes questions n’est-ce pas ?
Et si on faisait cela ensemble, juste un instant, de temps et temps…
Vous voyez, cette tarte tatin, j’ai pris un immense plaisir à en concevoir la recette, à faire mes recherches, à tester mes ingrédients, à ajuster, à goûter, à assembler. Et puis c’est excitant de créer une nouvelle recette, car on ne sait jamais vraiment si le résultat sera satisfaisant. C’est le jeu. Pile ou face. Quand je cuisine et quand je photographie, je ne pense à rien d’autre, seulement à ce que je suis en train de faire. Et le temps passe vite… trop vite. Je ne m’ennuie pas et ne m’arrête que quand j’ai fini ce que j’avais à faire, ou bien quand je ressens un peu de fatigue… en général après plus de 5h de travail consécutif. Je suis dans ce que je fais et j’apprécie, je profite, voilà tout.
Arrive ensuite la satisfaction du résultat : j’aime la couleur de cette tarte tatin, ses nuances de marrons tirant sur l’orange et l’ocre. L’odeur qui s’en dégage est douce, exotique, ce qu’il faut d’épicé à mon goût et légèrement mais très légèrement amer. Ce que je préfère, c’est déguster une part tiède en l’inondant d’une coulée de sirop de sucre de coco parfumé au citron. Ça contrebalance bien cette petite amertume et ça relève le goût les pommes. Et ce mélange de textures, vous savez, ce fondant apporté par les pommes caramélisées accompagné du croquant de la pâte sablée. Ça fond et ça croque. J’adore ! C’est agréable à manger mais aussi à regarder. C’est si éphémère… et n’est-ce pas beau l’éphémère ? N’est-il pas temps d’en profiter tant qu’il est là ?
Voilà ce qu’elle m’a fait, à moi, cette tarte tatin… J’ai apprécié la confectionner puis la manger simplement, sur le moment, j’en ai pris conscience.
Il ne me reste plus qu’à vous souhaitez une bonne dégustation.
voyance gratuite par email says
23 mai 2017 at 11:37Coucou ,!!!! merci bcp pour la recette ! ça à l’air bon ! Bisous.
Marion says
29 novembre 2017 at 17:11Bonjour
Une fois la tarte cuite , comment dois t-on la retourner sans la casser du plat à tarte à un autre plat ? Car sur vos très belles photos elle est à l’endroit 🙂
Merci pour votre recette et votre article sur la pleine conscience !
La_FEP says
29 novembre 2017 at 22:17Bonjour Marion !
Le mieux est de placer une assiette sur la tarte encore chaude, de retourner avec le plat et de retirer ensuite le plat à tarte !
Et le tour est joué ! 😉
Merci à toi !
pascal says
5 décembre 2017 at 10:04Un commentaire de Sologne, le pays des ayatollahs de la tarte tatin ! Donc sans refuser le droit de faire évoluer une recette, deux commentaires 1/ le chois des pommes : la golden est une pomme très aqueuse, donc peu adaptée à la recette(privilégier une pomme très ferme et perdant le moins d’eau. j’ai essayé la variété Pilot, et je n’ai rien trouvé de mieux !) 2/la cuisson : pour éviter les espaces entre les pommes faire une première cuisson dans un moule téfal (les poêles en fonte le creuset sont également parfaites) avant de mettre la pâte. On garni le plat très généreusement (on peu même rajouter des morceaux de pommes sur le dessus pour compenser le retrait) et on arrête la première cuisson sur le gaz avec un diffuseur, ou sur une plaque électrique (pas trop fort) dés que le caramel de pomme s’est formé…Rien que d’écrire la recette, j’en salive de gourmandise!
La_FEP says
6 décembre 2017 at 10:38Ohlala ! J’en salive également ! Merci pour toutes ces précieuses informations Pascal ! Je vais devoir faire une tarte tatin d’ici peu du coup ! 😉