La balade du chagrin
Février.
Elle est là, devant la fenêtre,
à contempler la neige tomber sur les hêtres.
Ces arbres massifs, âgés, qui entourent le manoir, à l’orée du bois,
semblent résister au grand froid, encore une fois.
Isolée dans les montagnes, la demeure est vide.
Les visiteurs se font rare, de plus en plus rare.
L’atmosphère y est lugubre, sordide.
Plus personne n’ose venir se perdre dans ce brouillard.
Les femmes de chambre ont foutu le camp,
les gouvernantes s’en sont allées.
Seule, elle reste, à ses côtés,
pour l’épauler, la consoler.
Elle entend sa mélodie à longueur de journée,
ce piano qu’elle n’a de cesse de répéter.
Une balade mélancolique, à son image,
emplie de tristesse, comme son visage.
Lady Sweet, en deuil, le pleure.
Lui, qu’elle a perdu, que la fièvre à emporté,
un soir d’automne tandis qu’il pleuvait.
Sa vie à basculée, son monde s’est effondré.
La douleur s’est installée.
Hannah-Belle est là, regardant par la fenêtre,
pensant à elle, à son mal-être,
s’efforçant d’alléger sa peine,
de délier ses chaînes.
Alors que la soirée s’avance,
elle stoppe son errance.
Le devoir l’appelle,
cuisiner pour elle.
Et bien que l’appétit s’en soit aller,
il reste des plats qu’elle apprécie manger.
Une soupe, bien orangée,
avec des carottes, de la courge musquée,
et un peu de crème d’amande, comme il lui plait.
Vient alors le moment de lui apporter ce met.
La nuit tombée, plongée dans l’obscurité,
elle joue encore, dans cette grande chambre isolée.
La jeune cuisinière laisse le plateau sur le tabouret,
couvre les épaules de sa maîtresse d’un gilet,
puis s’apprête à se retirer.
Lady Sweet s’arrête alors de jouer,
regarde cette belle soupe orangée,
puis un sourire apparaît.
On peut y sentir un réconfort retrouvé,
une parenthèse opportune à ce chagrin qui perdurait.
Il se dégage un léger moment de douceur,
écartant un instant toute douleur.
Hannah-Belle, finalement, se retire,
referme la porte derrière elle et revoie ce sourire.
Les larmes montent. L’espoir est là.
la maîtresse ne s’abandonnera pas,
les ténèbres ne la prendront pas.
Elle se promet alors qu’elle y veillera,
et que dans le manoir, la vie, petit à petit, reviendra.
*Le col Claudine a été réalisé selon le modèle du blog Bonnets et écharpes au crochet
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Framboise et Jasmin says
21 février 2018 at 18:16Tes photos sont justes sublimes. On croirait faire une immersion dans une autre époque!
La_FEP says
21 février 2018 at 20:03Merci énormément pour ces mots doux. J’aime cette ambiance calme et en dehors de notre époque.
A bientôt ! =)
annika says
13 mars 2018 at 15:12Such a beautiful post in every way! Bravo Mélanie!
La_FEP says
29 mai 2018 at 20:54Thank you so much my sweet Annika ! =)